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Le brave et vertueux général Travot – Yannick Guillou (Editions Edhisto)
21,00 €
ISBN 978-2-35515-030-2
407 pages, 87 illustrations
Description
Jean-Pierre Travot né le 7 janvier 1767 à Poligny en Franche-Comté, dans le département du Jura. En 1784, le jeune Jean-Pierre s’enrôle à 17 ans dans le régiment d’Enghien qu’il quitte en 1789. Acquis aux idées de la Révolution, il s’engage dans la garde nationale. Avec le 2e bataillon des volontaires du Jura il rejoint l’armée du Rhin. Il subit le long siège de Mayence d’avril à juillet 1793. Après la reddition le 23 juillet 1793, cette belle troupe aguerrie rejoint la Vendée où les unités républicaines peinent à maintenir l’ordre face à une insurrection.
Sous les ordres de Kléber il est à la bataille de Torfou le 19 septembre 1793 et à celle de Cholet le 17 octobre 1793. Alors que Hoche est général en chef des armées dans l’Ouest depuis novembre 1794, Travot poursuit sans cesse le chevalier Charette. Il finit par le capturer à la Chabotterie le 23 mars. Cette prise lui vaut son grade de général de brigade. Travot devient commandant du département de la Vendée en 1796. Pendant le Consulat, dans son action militaire de maintien de l’ordre et de pacification Travot parcourt sans cesse son département.
Après l’ouest de la France, en septembre 1802, il est nommé en Italie à Verceil commandant du département de la Sesia. L’Empereur lui donne le grade de général de division le 6 février 1805. Il est affecté à Nantes comme commandant de la 12e division militaire en 1805. En 1807, il est sous les ordres de Junot à l’armée du Portugal. En 1808, il lui confie le commandement de Lisbonne. De retour du Portugal, Travot devient en novembre 1808, commandant de la 13e division militaire à Rennes. Le 22 février 1810 il passe à celle de Perpignan. À la bataille de Toulouse, le 10 avril 1814, Soult lui confie la division de réserve.
Pendant les Cent-Jours, Napoléon envoie Travot en Vendée où il sait qu’il y a déjà été efficace. Il seconde le général Delaborde puis le général Lamarque, parvenant à contenir le soulèvement. Il affronte les royalistes dans plusieurs engagements, renvoyant les prisonniers chez eux. Il est le 4 juin, au combat des Mathes, à Saint-Hilaire-de-Riez, où Louis de La Rochejaquelein, le chef de l’insurrection, est tué.
Après Waterloo, certains doivent rendre des comptes. Travot est arrêté le 15 janvier 1816 et emprisonné à Rennes. Le procès, qui peut être qualifié de politique, qui se déroule du 18 au 20 mars 1816, est entaché de plusieurs irrégularités. Parmi les accusations des plus étonnantes, il faut relever celle où il est reproché à Travot sa modération et sa clémence. À l’issue des débats il est condamné à la peine de mort, commuée par le Roi le 27 mars en 20 ans de prison.
Les premiers signes de dérèglement mental apparus à la fin du procès se sont aggravés. Sa courageuse femme parvient à le faire admettre en février 1817 dans une maison de santé. Une grâce royale lui est accordée en 1819. Napoléon l’inscrit sur son testament et le qualifie de « brave et vertueux général Travot ». Après 19 années d’internement, il meurt à 69 ans en 1836 à Montmartre.
Avec la capture de Charette et sa présence en Vendée durant neuf années pour la pacifier, il est l’un des acteurs les plus importants des Guerres de Vendée.