Charles Venant

Poitevin de naissance mais Breton de cœur, Charles Venant a fait du petit village de Langoëlan, situé dans le Morbihan, en plein cœur de la Bretagne, sa terre d’attache. Adolescent, il passait ses vacances à parcourir les environs de son « petit pays » à la découverte de toutes les curiosités archéologiques, et s’intéressait avec passion à l’histoire des lieux et des hommes qui y vécurent.

Il découvrit, à cette occasion, la vie oubliée du chouan Pierre Duchélas, originaire de Langoëlan, et se prit immédiatement de passion pour ce personnage mystérieux. Partant de quelques feuilles de papier éparses, il dévora tous les livres écrits sur la Chouannerie, y cherchant la trace de son héros, et continua cette quête passionnée en compulsant avec ardeur les archives du Morbihan. Ce faisant, il retrouva le descendant actuel de Duchélas, qui lui apporta une aide précieuse et efficace. Il fit, en parallèle, des études d’Histoire puis s’engagea dans la Marine nationale.

S’apercevant qu’une épopée formidable avait ressurgi à travers les innombrables notes qu’il avait accumulées, il décide, en 2020, d’en faire un livre qu’il intitule : « Pierre Duchélas, le Chouan oublié ». Paru en novembre 2021 aux Éditions Le Lys et Le Lin, il réalise ainsi, à tout juste 23 ans, son rêve de faire sortir de l’ombre ce chef chouan pour le replacer aux côtés des grands noms de la Chouannerie bretonne.

Charles Venant se consacre par la suite à l’étude d’une page oubliée et inédite de l’épopée napoléonienne : Pour la Patrie et l’Honneur, la guerre franco-suisse. Ce nouvel ouvrage, qui paraît en octobre 2022, relate la campagne des Suisses en Franche-Comté et leur participation au siège de la forteresse de Huningue lors de la septième coalition contre Napoléon au cours des Cent-Jours en 1815, un épisode qui jouera un rôle déterminant dans la suite de l’histoire de la Suisse, pays alors partagé entre la tentation de jouer un rôle notable dans le nouvel ordre européen, et le besoin de se mettre en retrait des conflits extérieurs, pour mieux se préserver de l’intérieur, alors que l’Europe entière entrait en guerre contre Napoléon, déclaré ennemi de l’Humanité.

Le titre de l’ouvrage fait référence à la devise inscrite en allemand (« Fur Vaterland und Ehre ») sur les drapeaux d’honneurs attribués aux régiments suisses au service de la France, rappelés en Suisse au moment du retour de Napoléon. Un de ces drapeaux est conservé au Musée National Suisse de Zurich et reste l’un des rares vestiges de cette campagne. Le titre est à mettre en parallèle avec l’œuvre de Paul de la Vallière :  « Honneur et Fidélité – Histoire des Suisses au service étranger », qui avait pour but de faire redécouvrir l’histoire du mercenariat helvétique et qui reste à ce jour un des ouvrages les plus conséquents sur l’histoire militaire suisse.

Ayant découvert la Suisse par le biais de sa famille, Charles Venant s’est rapidement intéressé à l’Histoire militaire de ce pays et signe ici son deuxième livre aux Éditions le Lys et le Lin.